Mort de Clément Méric : l'auteur présumé des coups mortels en détention

Samedi 8 juin, le principal suspect dans l’enquête sur la mort du jeune militant d’extrême-gauche Clément Méric a été placé en détention à l’issue de sa mise en examen. Le juge d’instruction n’a pas retenu l’intention de tuer, préférant la qualification de « violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».

Mort de Clément Méric : l'auteur présumé des coups mortels en détention

Cette thèse suppose que la mort de Clément Méric, 18 ans, a été causée par sa chute et non par les coups portés par le principal suspect, un skinhead de 20 ans. Ce-dernier soutient avoir porté les coups à mains nues, tandis que plusieurs témoins évoquent l’utilisation d’un poing américain. La perquisition du domicile du suspect a d’ailleurs permis de retrouver deux poings américains ensanglantés, selon le parquet de Paris. Cet évènement tragique survient dans un contexte de tensions entre militants des deux extrêmes, sur fond de contestation sociale et de radicalisation du discours politique.

Quelques jours seulement après le décès de Clément Méric, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a ainsi fait part de son intention de s’attaquer judiciairement aux groupuscules d’extrême droite « Troisième Voie » et « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires ». La dissolution devrait intervenir lors du Conseil des ministres du mercredi 26 juin, et cristalliser l’opposition sur ces mesures jugées discriminatoires. Le discours du Premier ministre au Parlement évoquant des « groupuscules d’extrême droite qui provoquent la haine » s’est en effet heurté aux huées de certains députés de l’opposition, qui reprochent à Jean-Marc Ayrault de récupérer la mort d’un jeune homme à des fins politiques.